La danse élabore le concept
« QUASIMODA » autour de la question « Si
ESMERALDA était laide et handicapée ? ».
Entreprendre un tel travail suppose une
mise à distance avec le sens premier que l’on attribue à ce
personnage magnifique et quasi parfait.
Un travail autour des images clichés
a permis l’entrée dans cette recherche.
Qu’en est-il de l’espace ?
Frontalité, répétition, plan orthogonal, absence de niveaux,
apnée, suspension, saturation…
Les postures utilisées dans la
chorégraphie sont des caricatures de l’original jusqu’aux
grimaces outrageuses qui font apparaître « QUASIMODA ».
Quand ces postures prennent vie elles rentrent en mode de
transformation, le geste devient plus intérieur. Il y a choc et
décalage entre ce qui se passe ‘dedans et dehors’. L’opposition
et le contraste est une mise en jeu principale. La question du poids
face à la suspension est focalisée à cet endroit de la danse.
La danseuse se moque d’elle-même,
elle passe de style en style, elle se joue des ‘déboulés et
menées’ classiques passant par les ‘frappés’ du flamenco,
utilisant la pantomime, référence faite à la Ballerine de
Petrouchka, poupée de bois sans vrai visage… pour s’apercevoir
que ce n’est pas elle qui joue mais ‘les danses’ qui ont finies
par abuser sa confiance. La danseuse finie par se retrouver à terre, ‘cassée’, et va poursuivre ce travail aux 2 visages entre ‘le
haut et le bas’.
La suite de la danse va trouver les
moyens pour poursuivre malgré l’espace qui se réduit dans sa
verticalité. Seule, au niveau du sol, la danseuse déambule, ses
mouvements s’amplifient jusqu’à trouver la « mi-hauteur »
et encore davantage pour retrouver le « debout ».
Le son de la voix prend le relais, les
respirations rythment les gestes saccadés, répétitifs et en boucle
comme une danse qui « lâche » ce qu’elle a trop
« contenu » pour redevenir un vrai « jeu ».
Le parti pris de la danse est qu’elle
prend la parole.
Le travail du texte trouve son intérêt
dans son rapport au corps.
Quand la danseuse parle, le mot est
prolongé par le mouvement et vice versa, le mouvement permet la
résonance des mots.
« Le texte de Siril est comme
une musique, une partition contemporaine avec ses montées, ses
suspensions, ses ruptures, ses silences… »
Sosana Marcelino
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